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Fabien Dunant

Originaire du Jura, Claude Tièche a un côté vieux loup solitaire des forêts. C’est un homme de la nature, un chasseur de brumes, un amoureux des arbres. Il a beaucoup bourlingué dans son monde intérieur. Si sa peinture est abstraite, elle est loin d’être muette. Au premier abord, elle peut paraître sombre. Mais elle est forte de la vie qui l’emporte sur tout. Car Claude Tièche est plein de cette joie naturelle de vivre, si différente du bonheur. Cigarette au bec, le regard flamboyant derrière les lunettes, c’est un poète pinceau en main. Comme Cyrano, à la fin de l’envoi, il touche. 


Claude Tiéche  Transition

Souvent, les changements que nous avons désirés ou subis se chargent de nos envies sans laisser la moindre place au silence. Nous ne faisons que permuter ou arranger autrement nos convoitises et, ce faisant, nous offrons à nous-mêmes et aux autres une image ostentatoire et fallacieuse de ce que nous croyons être une transformation. Il faut parfois quelques évènements particuliers pour que résonne dans notre conscience le chemin de la modification. Ce passage, cette transition, est une brume dans laquelle il faut entrer, s’y perdre l’espace d’un instant, s’abîmer dans ce no mans’ land et laisser venir le noir pour que la lumière y prenne source… En ressortir lavés de quelques domestications de notre passé pour respirer le présent et sentir la joie par-dessus les peines.


Fabien Dunant Transition

« Je ne peux pas dissocier ma vie et ma peinture. » Claude Tièche peint pour témoigner de son existence, de son désir d’harmonie, de ses colères. Son œuvre n’est pas de lui ; c’est lui. Toutes les œuvres suivent le même chemin, un chemin de « transition » qui mène du noir à la lumière. Une bougie ne se voit pas sous le soleil. Il lui faut l’obscurité pour apparaître à nos yeux. C’est cela l’énigme des œuvres de Claude Tièche : un jaillissement de lumière blanche qui surgit dans un ciel anthracite. « Cette transition est un no man’s land  dans lequel il faut entrer, se perdre l’espace d’un instant, s’abîmer en laissant venir le noir pour que la lumière y prenne sa source. »

Quand la couleur apparaît sur l’une ou l’autre de ses toiles, attention : ce sont les artifices du mensonge, les illusions qui plombent nos vies, les domestications qui les transforment en routines. Il faut s’en laver en passant par le noir pour respirer à nouveau.


Laurent Delaloye Transition
Je connaissais son impressionnante sculpture en acier à Cheseaux, mais j’ignorais que la pratique initiale du Vaudois (1942) était la peinture. Pour «Transition», il présente des compositions apocalyptiques. «C’est dans le noir que la lumière prend sa source», précise Tièche, qui travaille à l’énergie et soigne ensuite les nuances. Ces abstractions... figuratives donnent réplique à une série de sculptures blessées. Pour prolonger le chaos.

  

Salle Une

Salle Deux

Transirion 100x100

Blessure de la liberté

70x81x12

Graphisme Site Tièche